Depuis le 30 octobre dernier, date de reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Etat suédois, les choses semblent changer en Europe. Les pays européens semblant se tourner vers un mouvement de reconnaissance de la Palestine. L’Espagne devrait d’ailleurs être le prochain pays européen à effectuer cette démarche.
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Ce mardi 18 novembre, le Parti socialiste espagnol doit présenter au congrès un projet demandant au gouvernement de reconnaitre officiellement l’Etat palestinien. Si cette proposition venait a être validée, elle doit avoir l’aval des autres Etats membres de l’UE avant d’être complètement officielle.
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parlement espagnol
Selon le quotidien espagnol El Païs, Garcia-Margello, le chef de la diplomatie espagnole serait disposé à aller en faveur de la démarche du parti socialiste espagnol. Jeudi dernier, à Madrid, il a déclaré devant des journalistes européens que « l’Espagne reconnaitra la Palestine quand nous aurons la conviction que cette initiative, qui ne doit pas avoir un simple caractère symbolique, servira la paix ou lorsque nous aurons la conviction que les négociations entre israéliens et palestiniens n’avancent pas ». Concernant ce dernier point, on peut relever une similitude de propos avec ceux prononcés par le chef de la diplomatie française qui déclarait que « Paris prendra ses responsabilité si les négociations étaient bloquées ». Cette allusion aux négociations fait étroitement échos au fait que Netanyahou reste inflexible sur sa politique de colonisation juive en Cisjordanie, entravant dès lors toute possibilité de négociation.
Vers une position commune de l’UE ?
Assistera t-on a un effet domino en faveur d’une reconnaissance générale de l’Etat palestinien au sein de l’Union Européenne ? La tendance actuelle semble en prendre le chemin. D’après Hugh Lovatt, coordinateur Israël-Palestine au Conseil européen les gouvernements du vieux continent en ont assez de la politique Benjamin Netanyahou. Il a par ailleurs déclaré que « la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la Suède intervient dans le cadre d’un phénomène européen de plus grande ampleur ». Ce phénomène venant principalement « d’une frustration grandissante au sujet de la politique de Benjamin Netanyahou concernant le prétendu processus de paix ».
Les négociations autour de paix sont bloquées depuis plusieurs années maintenant, chaque tentative de relance accouchant d’un échec rapide. Pour le représentant du Conseil Européen, une nouvelle demande de motion de la part des palestiniens au Conseil de sécurité des Nations Unies risque une nouvelle fois de ne pas aboutir en raison d’un probable veto des Etats-Unis. En extrapolant un peu la question, Hugh Lovatt estime que si cela se produit, certains pays européens pourraient arriver à la conclusion que John Kerry ne fait aucunement avancer le processus de paix. Par conséquent emboiter le pas de la Suède pourrait alors se trouver comme étant « l’option la plus attrayante dans l’espoir de parvenir à une solution à deux Etats ». La Suède a donné l’exemple à suivre, aux autres Etats membres de l’UE de le suivre.
Antoine POCHOLLE