La baisse du prix du baril de brut a des répercussions sur l’économie dans pays du Golfe et notamment sur les marchés boursiers. Ces derniers une subi jeudi une chute assez significative de leurs cours.
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« La panique a provoqué des ventes sur toutes les Bourses du Golfe, très sensibles à l’évolution du marché pétrolier. » Archives/Reuters
La chute du prix du pétrole a fait par exemple chuter l’indice de Dubaï a plongé de 7,2% avant de se relever légèrement en fin de séance, passant notamment sous le seuil psychologique des 3700 points. L’indice saoudien, le plus important du monde arabe a quant à lui chuté de près de 3% dès l’ouverture, Sabic le géant de la pétrochimie encaissant un recul de pas moins de 5%. Les mêmes tendances ont été relevés pour les bourses du Qatar, du Koweit, du Barheïn ou d’Abu Dhabi. La bourse du Qatar la seconde plus importante du monde arabe a chuté de près de 4% passant sous la barre de 12.000 points et aucun secteur de la bourse n’a réussi à être dans le vert ce jeudi. Les bourses du Koweit et d’Abu Dhabi ont elles chutés respectivement de 2,1% et de 4,2%.
La chute du prix du baril de prix a engendré une baisse des cours dans tous les secteurs de l’économie, et non pas uniquement dans les secteurs liés à l’industrie du pétrole. Pour exemple le marché d’Abu Dhabi qui habituellement ne subit que de petites fluctuations a subit de lourdes chutes dans les domaines bancaire et de l’immobilier. Les sociétés financières souvent liées à l’industrie du pétroles ont elles aussi été touchées.
Le baril du brut pour la livraison en janvier 2015 coute seulement au alentours de 60$ : 64,89$ pour le brent et 61,58$ pour le « light sweet crude »(WTI). Pourquoi des prix aussi bas ? Cela peut s’expliquer notamment par une nouvelle baisse de 3$ mercredi dernier pour la double raison que d les pays de l’OPEP ont décidé de diminué les perspectives de demandes mondiales du fait de la hausse de stock de brut au Etats-Unis : la hausse de la demande pour 2015 ne devrait être que 1,12 millions de barils par jour alors qu’elle était cette année de 1,19 millions de barils.
Cette diminution du prix du baril conjugué à une baisse des cours sur les marchés boursiers des pays du Golfe pourrait avoir d’importantes conséquences au niveau des revenus pour les pays de l’OPEP comme le Koweit ou le Qatar. Les monarchies pourraient perdre environ 300 milliards de dollar du fait de cet effondrement des cours.
ANTOINE POCHOLLE
